(Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne découverte de ce premier chapitre de "Tant que le soleil brille", une histoire écrite par moi-même.)
Chapitre 1
« Il est trop tard monsieur Duboi, nous ne pourrons rien faire… » annonça le médecin à Tim, avec un visage indifférent. Tim, lui, reste assis, le regard dans le vide. Il pense à comment l’annoncer à sa mère. Sera-t-il direct ? Sera-t-il plus doux ? Comment annoncer à sa mère un cancer du poumon en phase terminale ?
« Combien de temps me reste-t-il ? » demanda Tim, sortant enfin du silence.
« Moins de trois mois… » répondis le docteur après une hésitation. Cette fois, il y avait une lueur de compassion dans son regard. Tim se leva, serra la main du docteur, et, sans un mot, s’en alla. Il paya la consultation, puis sorti de l’hôpital. Il monta dans sa voiture et rentra chez lui, n’en parlant même pas à sa mère.
-- * -- * -- * --
Quelques jours après le rendez-vous médical, Tim, le cœur lourd mais résolu, appela tous ses amis pour leur proposer un road trip en Amérique. Il voulait profiter de chaque instant qu'il lui restait avec eux, sans qu'ils sachent ce qui se passait réellement. Un mois et demi de liberté avant que la réalité ne le rattrape... Cela lui semblait à la fois une éternité et trop peu.
Bien sûr, Louis, Diego, Loïc et Pierre n’étaient pas au courant de sa maladie. Et c’était mieux ainsi. Il avait décidé de ne rien leur dire, pas encore. Les jours suivants, Tim se lança dans la planification du voyage avec une énergie qu’il n’avait pas ressentie depuis l’annonce du diagnostic. Organiser le road trip l’aidait à oublier, ne serait-ce qu’un instant, le compte à rebours inévitable. En deux semaines, tout était prêt. Lorsqu'il leur donna rendez-vous à l’aéroport, il ne laissa rien transparaître de son malaise intérieur. Ce qui comptait, c’était de vivre cette aventure à fond, tant que le soleil brillait encore pour lui.
« Salut les gars, ça fait longtemps ! ça va depuis le temps ? » lance Diego un peu maladroitement quand le reste du groupe arrive.
« ça ne peut pas aller mieux ! » réponds Tim avec un grand sourire. « Et toi ? » demande Pierre, alors que Loïc et Louis s’enlacent. Diego répond qu’il va bien aussi, puis Tim distribue les billets d’avion. Il tenait à les payer de sa poche, et les autres, perplexes, ne comprenaient pas pourquoi, mais ils avaient très bien compris que ça lui tenait vraiment à cœur.
« alors, on part où ? » demande enfin Louis, curieux.
« Première étape : Los Angeles. Ensuite, on ira camper dans les villes voisines. Mais pendant une semaine, on va kiffer sur la plage, sous les palmiers... ou peut-être qu'on se lancera dans des courses clandestines, qui sait ! » plaisante Tim, avec un sourire en coin.
Trois heures plus tard, bagages enregistrés et installés dans les sièges, les cinq amis attendent le départ de l’avion. L’odeur du café frais flotte dans l’air, et le bourdonnement des conversations des autres passagers crée une ambiance animée. Diego, un peu stressé, se fait rassurer par Loïc, l’habitué des voyages, tandis que Louis et Pierre discutent de voitures avec Tim, les yeux brillants d’excitation. L’hôtesse de l’air passe pour donner les consignes de sécurité, et, enfin, l’avion décolle, emportant avec lui leurs rêves d’aventure.
Le trajet semble à la fois interminable et trop rapide pour Tim. Ses quatre amis dorment paisiblement autour de lui, inconscients du poids qui pèse sur ses épaules. Le silence de la cabine contraste avec le tumulte de ses pensées. Il a le temps de réfléchir, peut-être même trop, et cela le ramène inévitablement à sa maladie. L'image du sablier qui s'écoule sans relâche le hante, chaque grain de sable symbolisant un instant qu'il ne pourra jamais récupérer. « Est-ce que je passerai assez de temps avec ceux que j'aime ? » se demande-t-il, le cœur lourd. Il redoute le moment où il devra leur annoncer la vérité. Comment vont-ils réagir ? Et surtout, auront-ils assez de temps pour se préparer à son départ ? Ces questions tourbillonnent dans son esprit, tandis que ses amis continuent de dormir, encore protégés de la réalité qui les attend.
Enfin, ils atterrissent. Les cinq amis sortent de l’avion puis récupèrent leurs bagages.
« Los Angeles, nous voici ! » dit avec enthousiasme Loïc.
« On va passer des vacances de malade les gars » rajoute Pierre en aidant Diego à prendre sa valise.
« personne n’a rien oublié ? » s’assure Tim avant de faire aller tout le groupe vers la zone des taxis.
« nan, on peut y aller » répond Louis. Après ça, ils montent tous dans un taxi, direction leur hôtel. Celui-ci est assez petit, vu le petit budget de Tim, mais il s’est assuré que ce soit un hôtel convenable.
En entrant dans leur grande chambre, Pierre, Louis, Loïc, Diego et Tim sont comme des enfants. Ils posent leurs bagages à l’entrée et s’affalent sur leur lit, tout en commençant à fantasmer sur leur séjour à Los Angeles. La chambre est charmante et accueille les cinq jeunes adultes avec un délicieuse odeur de pâtisseries, petit cadeau d’arrivée déposé là par l’hôtel. Bien évidemment, Loïc se jette dessus. Diego, lui, va regarder la salle de bain, et tombe des nues lorsqu’il constate que le pommeau de douche est accroché au mur. Tim, lui, commence déjà à ranger ses habits dans l’armoire.
« Quel maniaque quand même » plaisante Pierre quand il se rend compte que Tim range déjà ses affaires. Celui-ci ne réagis pas directement.
« ouais, je préfère que ce soit vite fait ! » répond-t-il après un moment d’hésitation. Les cinq amis finissent la journée en parlant de leurs études et de leurs souhaits d’avenir, mais surtout en éclats de rires.
Le lendemain matin, c’est Tim qui réveille tout le monde, à huit heure trente, avec des raps américains. Louis, le petit oiseau du soir, à du mal à se réveiller, alors Diego le tire de son lit, par le pied, et lui prends sa couverture.
« Confisqué ! » plaisante-t-il en tirant la couverture alors que Louis grommelle.
« Aller, debout tout le monde » dit Loïc, qui s’était habillée pendant la petite chamaillerie.
« Aller les gars, aujourd’hui on passe la journée dehors ! » explique Tim.
« On part où en premier ? » demande Pierre, énergique
« Je ne sais pas encore, je pensais nous laisser porter par le moment présent… Faire ce qu’on a envie de faire quand on a envie de faire » répond-t-il, alors que Louis commence à peine à s’habiller.
« Top ! Par contre, Louis, tu devrais te dépêcher, à ce stade tu passe ton road trip en pyjama ! » lance Pierre en riant.
« Vas-y c’est bon, on est en vacances non ? » grogne Louis en réponse.
« Ouais mais si tu continue comme ça tu va passer tes vacances tout seul mon pote, aller bouge-toi ! » rétorque Diego en tapant des mains pour un peu plus motiver Louis.
Une fois que tout le monde est prêt, la bande sort de l’hôtel, impatiente de commencer leur aventure en ville. Ils flânent d’abord dans les rues ensoleillées, appréciant l’animation qui les entoure. Les rires des enfants, les discussions des passants et les odeurs alléchantes des restaurants les entraînent dans une atmosphère festive. Puis, ils finissent par emprunter l’Ocean Front Walk, le long de la plage, où le bruit des vagues se mêle aux cris des mouettes. En marchant, ils explorent diverses petites boutiques colorées, dénichant des souvenirs uniques et admirant les œuvres d'art locales. Lorsqu’ils atteignent Venice Beach, ils sont captivés par les skateurs qui réalisent des figures audacieuses et par les artistes de rue qui créent des performances vibrantes. Emportés par l'énergie de l’endroit, ils décident finalement d’y passer la journée, prêts à savourer chaque instant.
« Alors ? Cette première journée ? » demande Tim, alors que le soleil se couche face aux cinq amis.
« Géniale ! » répond Pierre, le regard captivé par le spectacle qui se déroule devant lui.
« Merci d’avoir organisé ça, Tim... Je sens qu’on va passer un mois et demi de folie, » dit Louis, un peu perdu dans ses pensées.
« Bon, on rentre ? Le soleil se couche, il serait peut-être temps… » demande enfin Loïc. Il a l’approbation de tout le monde, sauf de Louis, qui a envie d’aller dans la boîte de nuit qu’il a vue en arrivant.
« Attendez une seconde ! » s’exclame Louis, en désignant l’entrée lumineuse de la boîte de nuit. « Regarde cette ambiance ! Ça a l’air incroyable ! »
Diego lève un sourcil. « Tu veux vraiment qu’on commence la nuit ici ? »
« Pourquoi pas ? On n’est qu’une fois à L-A ! » rétorque Louis, un sourire espiègle aux lèvres.
Pierre hésite, puis s'échange un regard complice avec Diego. « Je suis partant. »
« Moi aussi, » ajoute Tim, réalisant qu’il a besoin de moments comme ceux-ci.
« Alors, direction la boîte ! » s’exclame Loïc, entraînant le groupe avec lui, tandis que les lumières vives de la nuit commencent à scintiller autour d’eux.
Les cinq amis partent en direction de la boîte de nuit avec plus d’énergie qu’ils n’en avaient quelques minutes plus tôt. Ils entrent facilement et se laissent emporter par la musique, dansant avec entrain. Un groupe de filles ne tarde pas à venir leur parler, repérant rapidement leur accent français.
« On vient de Paris, ma belle, » répond Diego avec un anglais approximatif, accompagné d’un clin d’œil charmeur. Les filles éclatent de rire et se mettent à danser avec les garçons, partageant un moment de complicité.
Après près d’une heure et demie à profiter de l’ambiance, Tim s’éloigne de la piste pour prendre l’air à l’extérieur. Le souffle frais de la nuit lui offre un bref répit, mais il sait que cette fatigue qu'il ressent n’a rien à voir avec l’organisation de ce voyage.
Diego le rejoint rapidement, les bras entourant deux filles.
« Qu’est-ce que t’as, Tim ? » demande-t-il, l’alcool colorant son intonation.
« Oh, rien, juste un peu crevé. Tout organiser, c’est épuisant, tu sais… » ment Tim, camouflant sa vraie raison derrière un sourire fatigué.
« Si t’es fatigué, on va rentrer. Je préviens les gars, » rétorque Diego, sans hésiter une seconde. Il retourne à l’intérieur pour informer les autres que la soirée touche à sa fin.
Le groupe quitte la boîte dans une ambiance détendue, entre rires et anecdotes de la soirée. Mais alors qu’ils rentrent à l’hôtel, une part de Tim reste silencieuse, consciente que, pour lui, chaque nuit passée avec eux est un pas de plus vers une vérité qu’il redoute de partager.
Merci de m'avoir lue,
Litha Jacobs
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Voilà, après deux semaines d'attente, je sors enfin le premier chapitre de "tant que le soleil brille" (je vous avoue que c'était programmé 😉). C'est une histoire que je vais écrire au fur et à mesure, donc évidemment que je vais lire vos retour et vos suggestions si vous en faites. Cette histoire me touche énormément car la maladie est un sujet assez sensible chez moi, cela peut vite m'émouvoir, et j'ai voulu retranscrire ça dans une histoire. Et dire qu'au départ je voulais juste que ce soit une simple nouvelle...
Enfin bref, le second chapitre est en cours d'écriture, à une prochaine!
Essaye de mettre une image, même juste un paysage, cela attire beaucoup + les lecteurs 😇
!LOL
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It’s not tearable.
Credit: reddit
@lithajacobs, I sent you an $LOLZ on behalf of florenceboens
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Faudra qu'on en parle.
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