Salut la communauté !
Aujourd'hui, nous avons envie de partager avec vous quelques réflexions sur une technologie: le Proof of Work. Vous en avez forcément entendu parler si vous vous intéressez aux cryptos, mais savez-vous vraiment ce qui se cache derrière ce concept 🤔 ?
Imaginez la scène : une salle remplie de traders qui ne se connaissent pas, sans chef, sans régulateur. Comment faire pour que tout le monde soit d'accord sur les transactions sans que certains ne trichent ? C'est le genre de casse-tête qui semblait inimaginable jusqu'à l'arrivée du Proof of Work.
Ce qui nous étonne toujours, c'est que l'idée ne date pas d'hier ! Dans les années 90, Cynthia Dwork et Moni Naar imaginaient déjà un système pour lutter contre le spam email. Puis Adam Back a créé Hashcash en 1997 : un système où envoyer un email nécessitait de résoudre un petit calcul.
Mais le vrai coup de génie vient de Satoshi Nakamoto en 2008. Prenez cette idée de preuve de travail et appliquez-la non plus à des emails, mais à une monnaie numérique.
Concrètement, comment ça marche ?
Toutes les 10 minutes environ, c'est comme si des milliers d'ordinateurs dans le monde participaient à une grande loterie mathématique. Ils cherchent frénétiquement un nombre spécial (le "nonce") qui, mélangé aux transactions, produit une empreinte numérique commençant par des zéros.
Ce qui nous fascine dans ce système, c'est son asymétrie : trouver la solution prend du temps et de l'énergie, mais la vérifier est instantanée. C'est comme si on vous demandais de deviner le code d'un cadenas ça pourrait vous prendre des heures, mais une fois que vous me donnez le code, je vérifie en une seconde qu'il fonctionne.
Ce que beaucoup ne réalisent pas, c'est que le Proof of Work n'est pas qu'une prouesse technique. C'est avant tout un chef-d'œuvre économique. Les mineurs investissent dans du matériel coûteux et consomment de l'électricité. Tricher leur ferait perdre cet investissement. Du coup, leur intérêt économique les pousse à être honnêtes.
Comme toute technologie, le Proof of Work a ses limites. Au début, on pouvait miner avec son simple ordinateur personnel. Aujourd'hui, ce sont des fermes industrielles qui dominent le jeu, consommant autant que des petits pays.
Et puis il y a ces "pools" de minage où les mineurs se regroupent. Théoriquement, si un pool atteignait 51% de la puissance du réseau, il pourrait le contrôler. Ça fait réfléchir sur la décentralisation.
Pourquoi ça tient toujours debout ?
Malgré tout, le Proof of Work sécurise Bitcoin depuis 2009 sans faillir. Le système s'ajuste tout seul : trop de mineurs ? Les énigmes deviennent plus dures. Pas assez ? Elles s'adaptent. C'est cette capacité d'auto-régulation qui assure sa pérennité.
Le Proof of Work nous a montré qu'on pouvait créer de la confiance sans faire confiance à quiconque. Juste avec des maths et de bonnes incitations économiques. Même si de nouvelles technologies apparaissent, nous pensons que le Proof of Work restera dans les livres d'histoire comme l'innovation qui a rendu les blockchains décentralisées possibles.
Et vous, qu'en pensez-vous ? Le Proof of Work a-t-il encore de l'avenir selon vous ?
Références :
Analysis of POW in Bitcoin and POS in Peercoin - Yihua Yu, Harbin Institute of Technology
Hashcash - A Denial of Service Counter-Measure - Adam Back, 2002
Pricing via Processing or Combatting Junk Mail - Cynthia Dwork and Moni Naar, 1992
Non, c'est une saloperie extrêmement énergivore.