Bonjour à tous, et bienvenue pour un deuxième post traitant de rhétorique, pour vous permettre d’acquérir rapidement quelques bases qui rendront plus efficaces vos interventions.
J’utilisais hier, dans mon petit billet qui expliquait très rapidement les raisons de mon intérêt pour la rhétorique, trois notions essentielles de cette discipline, que je vous ai promis d’expliciter plus tard. Elles permettent, lorsqu’on les garde à l’esprit pendant la rédaction d’un discours, d’emporter l’adhésion plus facilement de l’auditoire, ou des lecteurs. Parce que oui, la rhétorique peut également servir à l’écrit ! Les discours peuvent se lire, et aujourd’hui avec la portée que nous offrent les réseaux sociaux, il serait dommage de s’en priver.
Aujourd’hui, je vais rapidement, pour que ce ne soit pas trop indigeste, vous présenter le premier de ces éléments cités : l’ethos.
L’ethos correspond en fait à la crédibilité du rhéteur, de celui qui délivre le discours. C’est l’image que donne de lui-même l’orateur, au travers de son texte, souvent d'ailleurs dans l'introduction de son propos.
L’objectif est donc de se présenter d’une manière positive, qui saura plaire à votre public pour l’encourager à vous accorder de l’attention à vous, et pas aux foules de concurrents qui s’amènent. Faites résonner les valeurs des gens qui vous écoutent avec celles que vous leur montrez comme émanant de vous.
Typiquement, dans mon billet d’hier, je souhaitais vous montrer d’abord que j’avais un intérêt réel pour la rhétorique, et pas simplement une vague connaissance superficielle du sujet, notamment en vous affirmant que j’avais nourri cette passion de quelques lectures et études précises. Ainsi, je créai un socle de légitimité pour porter mon propos. Cependant, pour ne pas vous paraître prétentieux ou arrogant, j’insistai dans la foulée sur mon inexpérience par rapport à certains maîtres de la discipline. Par le fait, je ne me place pas en professeur sûr de lui, ce qui serait tout à fait malhonnête, mais simplement en passionné qui veut partager les avantages d’une pratique souvent mal ou sous-estimée.
Sachez vous montrer bienveillant, le public aura de la compassion pour vous et ainsi pour le discours que vous délivrerez. Prouvez votre bon sens personnel, et l’auditoire saura faire confiance à vos arguments. Montrez-vous humble, et vous gagnerez la sympathie de ceux qui tendent l’oreille.
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Il faut donc garder le plus possible cette notion à l’esprit lorsque l’on commence la rédaction d’un discours. Cependant, la crédibilité de l’orateur et de ses valeurs personnelles n’est pas une condition suffisante au bon transfert de son message. Il faut au moins qu’elle s’accompagne des deux autres notions rapidement évoquées hier ; mais nous verrons cela ultérieurement. 😉